Hier, après avoir discuté avec une amie brésilienne en direct de Sao Paolo, j’ai été prise d’une soudaine envie de voyager. Mais bon là, pas possible.
J’ai donc compensé par un autre type de voyage. Une excursion vers de nouveaux horizons colorés et savoureux. Une aventure ayant le pouvoir de transformer une journée ordinaire en quelque chose d’extraordinaire. Une épopée à la portée de tous-tes, à la seule condition: avoir des petites papilles qui pétillent.
Oui, tu le sais aussi bien que moi (à moins que tu sois l’exception qui confirme la règle), manger c’est voyager et voyager c’est manger. Il y a les intrépides, à l’affut du danger, ils commandent toujours le plat le plus farfelu. Il y a les timides, leurs yeux brillent à la vue du plat exotique, mais de peur ils ne s’y risquent pas. Puis, il y a les casaniers, ils préfèrent la source sûre, validée et confirmée. Que tu te retrouves dans l’un de ces clichés ou pas, je te propose de partir avec moi.
J’ai un faible pour les plats à base de diverses épices (curry - cumin - curcuma, trio magique), ou tout simplement avec de la sauce soja (brocolis sautés au soja, miam). Mais j’essaie de ne pas m’arrêter à ce que je connais déjà.
J’ai eu la chance de découvrir les saveurs des épices indiennes et asiatiques à travers la cuisine de ma mère. En ayant vécu en Inde (j’avais 6 mois donc je mangeais surtout du riz et des bananes à cette époque) et en Chine (à 6 ans c’était encore le bol de riz que je préférais), elle continue à nous faire voyager depuis notre retour en France. C’est elle qui m’a éduqué les papilles.
J’ai continué cette exploration gustative par la suite. Voyager, c’est manger. Au Sri Lanka, j’ai découvert la magie de la noix de coco rappée dans de petits pains que l’on appelle pol roti. Au Costa Rica, j’ai redécouvert la banane (sais-tu qu’il y a 1000 à 1500 variétés dans le monde ?) et la façon de la cuisiner: les patacones (banane plantain frite) accompagnés d’un écrasé de haricots rouges (je salive rien que d’y penser). J’aime repartir avec au moins une recette dans mes valises.
Bref, toi ou moi, on ne va pas voyager demain. Mais on a deux mains, des supermarchés (plus ou moins bien approvisionnés) et internet. Tous les ingrédients sont là pour une découverte culinaire hebdomadaire (ou journalière si tu es motivé-e).
Je te propose donc de faire voyager tes papilles. Si Sasha Martin a cuisiné un plat d’un pays différent chaque jour à sa petite famille pendant 4 ans (oui cela fait un total de 675 recettes), tu peux bien en faire un dans l’année.
Pour cela je te propose deux options:
Tu as déjà une idée en tête, lance-toi et si tu veux bien, partage ton chef d’œuvre culinaire ici (je suis toujours à l’affût de nouvelles idées).
Tu ne sais pas trop par où commencer:
- Laisse-toi surprendre par les recettes de Sasha Martin (en anglais seulement) ou de La Tendresse en Cuisine (en français cette fois).
- Laisse-toi tenter par des pol roti accompagnés d’un dhal de lentilles corail par exemple (testé et approuvé).
- Toujours pas convaincu-e ? Je peux te proposer une des mes recettes favorites et simplissimes : nouilles de sarrasin aux brocolis à la sauce magique (écris-moi un petit mot doux si tu souhaites connaître l’ingrédient secret).
Écoute tes papilles, elles sauront te guider dans cette aventure.
Enfin, pour atterrir doucement, je t’invite à déguster ton plat en conscience. Encore du bullshit bien-être ? A toi de me dire. Moi, j’aime bien faire cette expérience de temps à autre. Manger en conscience ça veut tout simplement dire : manger. Pas parler et manger. Pas regarder et manger. Pas lire et manger. Non, juste manger. En silence, en prenant le temps d’admirer son assiette, de mâcher jusqu’à ce que l’aliment n’ait plus de saveur ni de consistance, prendre son temps, savourer, sentir chaque parcelle de goût sur sa langue. Cette expérience peut se partager, pas besoin de s’isoler, seule condition: le silence. Je t’assure, la première fois j’ai redécouvert certains aliments. Et j’en redécouvre encore à chaque fois.
Hâte de lire ton expérience,
Anne.
Ps. Si tu lis ça pour la première fois, rejoins-moi là-bas. Ou retrouve-moi ici et là. Ou ne me retrouve pas, c’est toi qui vois.