Respirer. Un action si simple, mais l’est-elle vraiment ? Rien qu’en contrôlant mon souffle, je peux réduire mon stress. Alors, j’ai voulu comprendre comment la respiration joue sur nos émotions. Bon, je n’ai pas trouvé LA réponse, mais une bonne piste.
Pendant ce temps, une amie s’inscrivait au T-Camp, une formation pour la transition écologique. Je t’en parle.
Et pour finir, je t’invite à prendre ta plume pour oser et écrire un mot doux. A qui ? Me demanderas-tu. Découvre-le plus bas.
Inspires.
Expires.
La respiration est un élément essentiel de nombreuses disciplines sportives ou techniques thérapeutiques. Danse. Yoga. Psychologie. Marathon. Méditation. Sophrologie. Apnée. Et j’en passe. En prenant simplement plusieurs longues inspirations et expirations (vas-y, je te regarde) de plus de 5 secondes chacune (tu peux essayer avec 5 répétitions par exemple), le corps et l’esprit se calment (normalement, tout dépend du niveau d’anxiété).
Mais comment la magie opère-t-elle ? Pourquoi ce simple contrôle du souffle permet-il de réduire aussi vite des émotions parfois violentes ?
Avec mon ami internet, nous avons mené notre enquête.
Réponse pas si facile à trouver. Je suis d’abord tombée sur la vidéo de nos bons vieux acolytes, Sabine, Fred et Jamy, qui m’ont rappelé le fonctionnement du système respiratoire (cf. petit schéma ci-dessous). Mais aucune remarque quant à l’influence de cet automatisme vital sur nos états émotionnels.
Ok. Je comprends le parcours de l’air dans mes poumons. Mais qui est au volant ? Qui décide quand contracter mon diaphragme ? Le cerveau, évidemment. Je m’aventure donc dans les méandres du système nerveux toujours en quête de réponses. Ça m’a bien noué le mien de cerveau. Système nerveux somatique, végétatif, parasympathique, sympathique. Ouch.
Pour résumer, ma respiration est contrôlée par mon système nerveux végétatif ou autonome (car il s’occupe de toutes les fonctions automatiques de notre corps, une vraie mécanique !) à travers l’action du nerf vague (ou nerf pneumogastrique, mais c’est moins joli) qui relie mes organes, entre autres, à mon tronc cérébral. Or le système autonome est directement impacté lorsque je suis dans un état de stress par exemple. Quand ma respiration s’accélère avant un entretien ou lorsque je cours pour ne pas louper mon train (j’étais en plein épisode de The Marvelous Mrs Maisel, je n’ai pas vu l’heure). Dans ces moments-là, une partie de mon système autonome se met en pause (le parasympathique) et délaisse les mécanismes non vitaux (système reproducteur, digestif, etc) pour rediriger toute son énergie et concentration sur la menace. Je comprends mieux pourquoi mon petit ventre m’a joué des tours pendant mes deux années de prépa.
Alors, si j’ai bien compris ma respiration est contrôlée par le même système chargé de mettre mon organisme en état d’alerte (lors d’une situation dangereuse, une activité physique ou intellectuelle) ou de le ralentir pour récupérer. Mais quel est le lien entre les deux ? Et puis où sont mes émotions dans tout ça ?
Bon, je continue à surfer. Une étude montre qu’une respiration lente permet de se calmer: hallelujah ! Merci à Bruce Goldman pour son résumé de l’article de recherche “Breathing control center neurons that promote arousal in mice” de la revue Science. Celui-ci démontre que le rythme d’un petit groupe de neurones dans le tronc cérébral initie celui de notre respiration.
Comme tu peux le voir sur le schéma (repris de l’article), le groupe de neurones à l’intérieur du centre de la respiration est composé d’un sous-groupe neuronal (en violet). Le rôle de ce sous-groupe est d’espionner la respiration et de rapporter ses observations au centre de la stimulation (ou locus coeruleus pour les intimes) qui a son tour les communique à l’ensemble du cerveau et entraine des stimulis liés à l’attention, la concentration et le stress.
Pour conclure : la respiration a un effet direct sur les stimulations et les émotions. Mission accomplie !
Bon ça reste compliqué et vague, mais ça a répondu à ma question initiale. Si tu veux dénouer ton cerveau après cette lecture, voilà un petit exercice de respiration :
Changement. Transition. Révolution.
Des mots qui nous entourent au quotidien. Abstraits, grandiloquents, que se cache-t-il derrière ? Comment passer du mot au geste ?
Il n’y a pas qu’une seule réponse à cette question. Aujourd’hui, je t’en présente une qui peut-être fera sens pour toi : la formation T-Camp.
Cette formation s’adresse aux étudiant-e-s ou jeunes diplômé-e-s souhaitant devenir acteur et actrices de la transition écologique et humaine. Mais concrètement ça veut dire quoi ? Pendant 8 semaines avec 30 autres jeunes, tu seras amené-e à vivre en collectivité dans un éco-lieu, à comprendre, à réfléchir, à faire, accompagné-e par des chercheurs et chercheuses, des professionnels de la permaculture ou encore de la psychologie. Ça risque d’être intense.
Voilà le programme :
Ta cervelle va sûrement chauffer : en creusant les théories éthiques, philosophiques, économiques et financières de la transition.
Tes gestes vont refléter tes pensées : en expérimentant ce que tu apprendras sur la gouvernance participative.
Tes mains deviendront ton plus bel outil : en comprenant la permaculture et son application.
Enfin, tes jambes te mèneront là où tes mains apprendront : en vivant pendant une semaine dans un lieu de la transition.
Ce que je retiens de cette formation, c’est la volonté de réunir des jeunes plein d’interrogations, qui cherchent à trouver leur place, avec des personnes prêtes à partager leurs expériences et leur savoir. C’est la volonté de montrer par l’exemple la puissance de chacun au sein du collectif. C’est la volonté de regarder chaque participant dans les yeux et de lui dire: “oui, c’est possible”. C’est la volonté de propulser chaque individu au-delà des limites qu’il s’est créé.
Bon le seul hic! c’est que ce programme ne s’adresse qu’aux étudiant-e-s des écoles de commerce ou d’ingénieur. J’espère vraiment qu’une fois lancé (le T-Camp a été lancé en 2019), il sera ouvert à une population plus large. J’espère aussi que ce type d’initiatives continueront à fleurir dans notre pays.
N’hésites pas à contacter contact@tcamp.fr si tu veux en savoir plus.
Difficile d’oser confiné chez soi, tu me dirais peut-être.
Difficile, mais pas impossible ! Je te répondrais.
Pourquoi ne pas écrire une belle lettre à une ou un inconnu-e ? Lui dévoiler tes sentiments refoulés, décrire tes rêves de tendresse, de … Non, il ne s’agit pas de rencontrer l’âme sœur, tu as Tinder pour ça. Il s’agit plutôt de rendre quelqu’un heureux, de lui redonner le sourire et lui insuffler un peu de légèreté.
Tu as bien une feuille et une enveloppe qui trainent quelque part ? Non ? Et bien c’est parfait, l’association 1lettre1sourire se charge de tout. Il suffit d’une connexion internet et d’un peu d’inspiration. Tu peux aussi glisser une photo dans ta lettre virtuelle. Ça peut être l’occasion de laisser parler ta créativité. Peu importe que ton chat ressemble à un lapin, sors tes crayons et prends ton œuvre en photo, ça en fera sourire plus d’un.
L’idée est donc simple: écrire une lettre à une personne âgée isolée en Ehpad. Tu envoies ta lettre via le site, puis l’association la fait suivre à un Ehpad de ta région qui se charge de l’imprimer et de la donner au destinataire.
Regarde par là fenêtre. Passe le nez dehors. Tu sens quoi là ?
A très vite,
Anne.
Ps. Si ma plume t’a séduite, tu peux continuer à la suivre ici. Si tu veux passer du mot au geste, c’est par là. Ou si tu préfères les textes de 140 caractères, c’est par là-bas.