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Oui, on peut rire sur commande et en profiter toujours autant. Oui, faire du volontariat c'est cool. Oui, je t'écris pour la première fois aujourd'hui.
Wow. Tu viens de recevoir ce mail. Je viens de t’envoyer ce mail. Plus moyen de revenir en arrière. C’est fait. Je lance enfin ce projet d’écriture et de partage et je te remercie d’en faire partie. Je t’explique tout ça plus bas (dans la partie Ose), mais avant Respire et Découvre.
Bonne lecture.
Avant que je ne m’y intéresse, lorsque quelqu’un me disait “yoga”, je pensais “postures compliquées, respiration, transpiration et détente”. Maintenant que j’ai commencé à creuser le sujet, j’ai appris que le terme yoga englobe une philosophie qui va bien au-delà. Mais malgré ces quelques connaissances, j’ai quand même été surprise la première fois que j’ai entendu parlé du “yoga du rire” : faut-il rire en tenant une posture ? Je me vois mal le cou plié, les pieds par-dessus la tête ou en train de faire la chandelle et rire en même temps. Mais non, c’est pas si farfelu.
Cette pratique, créée par le Dr M Kataria en Inde, associe le travail de la respiration (essentielle dans tout type de yoga) avec le rire simulé. Le but est donc de s’obliger à rire en groupe jusqu’à ce que ce rire simulé devienne spontané. C’est un peu comme la fois où j’ai trouvé mes colocs pliées en deux (littéralement, l’une par terre, l’autre dans le fauteuil) et naturellement mon incompréhension à laisser place à un sourire parcouru de soubresauts. Ça n’était pas vraiment un rire simulé, mais bien un rire sans raison. Et qu’est ce que ça m’a fait du bien !
Donc le principe c’est un peu ça, rire-faux, couplé à des exercices de respirations et quelques étirements. Pour être sûre de me taper un fou rire au moins une fois de temps en temps, j’ai donc décidé d’aller tester un atelier le 11 mars prochain à Paris. Si ça t’intéresses, tu peux trouver des animatrices/eurs ici ou te joindre à moi pour cet atelier.
J’ai découvert le Service Civique un peu par hasard. Je connaissais déjà le concept mais je n’avais jamais vraiment cherché plus loin. Et puis finalement, j’en fais un.
J’étais dans une période floue. Fin d’études, fin de stage, début de l’inconnu. J’ai refusé un CDI car le poste ne me plaisait pas totalement, j’ai essayé de rester sur un autre poste, j’ai regardé des dizaines d’offres d’emploi, je me suis renseignée sur la possibilité de faire un autre master. Bref, je me suis prise la tête. J’avais peur du vide qui arrivait à grands pas. Et dans cette prise de tête, je n’ai pas tout de suite vu une opportunité qui était là tout du long. Puis, petit à petit, j’ai sorti la tête de l’eau, j’ai pris conscience que je noyais ma peur dans la routine métro-boulot-métro-série-bouffe-dodo, j’occupais mon esprit pour ne pas voir. Je faisais l’autruche quoi. Et franchement je n’en n’étais pas fière quand j’ai réalisé ce que je faisais. J’ai donc pris les choses en main pour remettre de l’ordre là haut. Puis, sous ce tas de pensées, doutes, peurs, désirs est ressorti une possibilité simple et claire: faire un service civique pour mon association.
J’étais bénévole pour l’association Cheer Up depuis septembre et on avait besoin de recruter des services civiques pour le projet Rebonds (je cite les noms au cas où je t‘en reparle). Et je me suis dit : “pourquoi pas” et je ne regrette pas mon choix. C’est une transition en douceur. Au lieu de suivre sans réfléchir le chemin logique : études - CDI - voiture - maison - chien (ou chat hein). Oui j’aime les clichés. Je fais quelque chose qui me tient à cœur et je prends le temps de me poser les bonnes questions (et de faire la grasse matinée aussi j’avoue).
Alors pour que cette possibilité vienne s’ajouter à tes possibles, j’ai décidé de t’en dire un peu plus sur le service civique. En gros, c’est s’engager pour une association (en France ou à l’étranger) pendant 6 mois à temps partiel ou temps plein (un minimum de 24h de présence est demandé). Ce n’est pas un boulot parce que:
Pas de salaire (une gratification de 500€ par mois environ payée par l’état et l’association).
Si une mission ne te plaît pas tu peux demander à en changer.
Le but est d’apprendre et de construire son projet de vie avec l’appui de son tuteur.
Les seuls critères pour être éligible: avoir entre 16 et 25 ans et posséder la nationalité française ou d’un pays membre de l’Espace Économique Européen ou de la Suisse. Et tu peux cumuler une mission de service civique avec des études ou un job (#freelance).
Alors si tu as besoin d’une période de transition engagée c’est par ici et là !
Oser. Un si petit mot pour une si grande chose.
Petite, j’étais plutôt timide et toujours très sérieuse. La bonne élève et l’ado sans crise d’ado. Je n’ai jamais vraiment fait de vague. Je n’étais pas osée. Mais si je regarde un peu le bout de chemin que j’ai fait jusque ici (ça fait déjà une vingtaine d’années quand même), les quelques fois où je me suis bougée le cul ça m’a plutôt bien servi.
Oser. Avoir le courage et la peur d’agir.
Oui, j’ai peur. C’est pour ça qu’il m’a fallu plus de 6 mois avant de créer cette newsletter. Au début, je pensais faire un site internet. Il existe, il a un beau logo, mais il est vide. Après, j’ai voulu écrire des articles sur Medium. Je crois bien avoir ouvert l’éditeur de texte, rentré un titre et … c’est tout. Finalement, après 4 mois de stage, je décide de faire une newsletter.
Il faut plus que de l’envie pour oser, il faut du courage. Souvent je me suis laissée séduire par la peur. Peur de mal écrire. Peur de ne pas être lue. Peur du jugement. Peur de l’échec. Je sais bien que cette peur est là pour me protéger, mais malheureusement elle vient aussi me barrer la route au lieu de me pousser en haut de la colline (pas mal la métaphore, non ?).
Elle est donc toujours bien là pendant que je t‘écris. Et j’ose quand même. J’accepte cette peur, mais je l’arme de courage et de détermination (c’est tellement cliché ça, mais bon, c’est vrai). On verra combien de temps Courage et Détermination garderont Peur derrière eux.
Bon tout ça pour dire, que je t’écris. Je suis en train de t’écrire car j’ai enfin osé m’exprimer et partager des sujets qui sont importants pour moi. Parce que je crois vraiment que respirer, découvrir et oser, ces trois actions, sont essentielles pour avancer. Si je n’avais pas pris de temps pour moi et si je n’avais pas été ouverte à la découverte, jamais je n’aurais bougé mon cul. Jamais je n’aurais osé. Et maintenant que j’ai fait un premier pas, j’espère t’entrainer avec moi pour que toi aussi tu m’emmènes avec toi. Bouger son cul seule, c’est vraiment pas simple. Enfin ça ne l’est vraiment pas pour moi en tout cas. C’est aussi pour ça que j’écris ici et pas seulement dans mon carnet (posé à côté de mon lit). Je sais que j’irai plus loin en partageant et en étant aidée. Seule je ne bougerai pas mon cul plus loin que mon canapé (où je suis actuellement confortablement installée). C’est comme lorsque je cuisine. Si mes colocs sont là, je regarde ce qu’il y a dans le frigo, je compare quelques recettes et je passe deux heures à m’amuser aux fourneaux (et ce n’est pas pour me vanter, mais c’est plutôt bon la plupart du temps). Alors que seule ça se termine souvent par le trio : bâtonnets de carottes, crackers, houmous. Le houmous aux carottes c’est la vie, mais c’est redondant à la fin, ça manque de peps. Donc j’espère bien te servir plus que des pois chiches ici.
Ps. N’hésites pas à me le dire si j’ai besoin de changer de recette.
A très vite,
Anne.
Pps. Retrouves-moi ici et là. Ou ne me retrouves pas, je ne le prendrai pas mal t’inquiètes.